THEATRE DES LOGES / Lettre à Michel Mourtérot

Publié le par Anthony Le Cazals

Ca a été très folklorique, je parle de la réception et du retour. Mais j'ai beaucoup appris surtout des précipices a éviter et qu'il y a bien des fossé culturels (c'est tout ce dont parle mon texte sur la renaissance sauf que je n'aborde pas le concile de Trente où toutes les force en présence se manifeste, pense à la longue tirade du médecin bolognais dans le médecin volant, il y avait d'autres courants en cette année contemporaine de Lorenzaccio). C'est en voyant jouer le théâtre de l'éventail que j'ai percuté tout cela, de voir que Molière était si contemporain. Sinon Pantin paraît comme une marge aux yeux de certains.

J'essaye de voir si j'ai l'occasion samedi prochain de venir avec le comédien dont je t'ai parlé, peu sûr parce que je lui ai parlé des difficultés à le rémunérer, ce qui est normal car il veut avancé dans la vie, toi tu es plus romantique, quoique je l'ai vu se donner à fond devant seulement dix personnes. Pour la critique d'art numérique (qui a le bras long dans l'underground), elle était prise par la FIAC ce week-end, j'évite de la contacter sauf pour quelque chose qui en vaut la peine comme votre pièce dérangeante. Si tu parles de la femme de mon amie qui était assise sur le côté c'est for possible (elle a été régisseuse au Body theatre à Toronto). Si tu veux, elle n'est pas une femme de théâtre m'a confirmé un ami et ce n'était que la deuxième fois que je la voyait. Mes deux autres amis qui n'ont pas assistés à la pièce ont entendu la pièce débuté et n'ont pas souhaité faire effraction (avec internet ils ont confondu avenue Hoche et métro Hoche). Je voulais te dire cela pour chasser les mauvaises esprits, oui j'ai subi les feux croisés des deux femmes que j'avais amené mais comme me l'a répété mon autre ami (celui de la première représentation, la seconde en fait), "la pièce est pressante et le lieu fait qu'on ne peut pas s'exclure". C'est vrai que je ne remarque pas toutes ses choses-là. C'est toujours intéressant d'amener des ami(e)s, car votre pièce (je ne sais dire comment tant vous jouez à vous faire plaisir ce qui est hautement dérangeant), dans le meilleur sens du terme. Ta voix qui va chercher dans les profondeur m'a dit ce même ami est dérangeante et c'est en cela qu'elle a apprécié ta pièce, votre pièce envolée. Samedi la cadence semblait expédiée sans doute à cause de la fiesta de la veille c'est tout ce que je pourrait dire d'objectif, les tableau semblait plus court, ou peut-être parce que je les attendais comme le Valéry léchant ou l'Alexandre posant. Mais il faut continuer, parce que quand je disais que tu étais classique, je pensais au maniérisme d'un Vinci aux emportements d'un Michel-Ange, non au classicisme des papes ni à celui de Richelieu (auquel a résisté Corneille : http://www.corneille.org/articles.php?lng=fr&pg=53). Propos encore rapporté de gens qui ont l'habitude de voir du théâtre, ta mise ne scène n'est pas classique ou dirait-on pas attendue ou habituelle :))).

J'ai sans doute était impudique de te présenter mes brouillons, mais je suis plus "grec" que français et qu'à travers cela les textes bouillonnent, se saisissent, mais non pas à l'incipit la forme académique souhaité. le théâtre de tréteaux est très proche de cela et en fait je n'en conçois pas d'autre (Fuck Beckett, j'aurais mis du temps à le dire, mais tu consens bien à dire que ton théâtre respire autre chose que le nihilisme). Tes douceurs me poussent à persévérer, je parle là de ton avant dernier mail et ce qui fait toute ta particularité d'oublier que tu peux être dérangeant avec la plus grande bonne foi. Il faut donner une suite à serviteur, mais peut-être avec plus de femmes, toi tu t'en moques elles ne viennent pas perturber ton existence sauf samedi soir et je m'en excuse auprès de la troupe. oui je suis diablotin mais j'ai tellement été dépité par les réactions d'incompréhension, qu'en fait cela m'a confirmé dans mon optique pour la suite. La dite personne était dans votre angle mort et cela devait être très gênant pour vous tous? Je ne peux pas malheureusement tout te dire des discussions au sujet de cette affaire, des avis qui me disent combien elle peut-être acerbe et nier la différence des sexes. J'espère que cette lettre sera suffisamment longue pour te dire plein de choses, et faire couac à un certain esprit britannique, oui des jeux d'hommes peuvent offenser les femmes...

Je pourrais être navré de cette rupture mais au contraire, j'en ris et c'est jubilatoire de voir combien le conflit enfante tout. Il sont rigolos tous les deux avec leur préciosité ridicule, leur envie de refaire la guerre israelo-palestiennen en France, comme d'autres referaient la guerre des boutons dans la cour de récré. Mais qu'on le dise une fois pour toute, on ne peut avoir que mépris pour les colonies, déjà les colonies grecques n'avait pas de territoire, tels des comptoir, mais un arrière-pays, pas de murs mais des bergers. et c'est peut-être qui fait la concurrence entre les comptoirs.

Lorenzaccio est un long champ du départ, c'est très exactement pourquoi tu ne le termines pas... petit éclaircissement ici à la 1'40''   : la pièce est d'autant plus dérangeante qu'il n'y a pas de voix de femmes, de coeur de femmes...

Merci encore Michel, comme dit un troisième ami, cette pièce m'a bien fait rire par moments et j'en suis sorti délesté, ce que je ne pensais pas au début...

Anthony

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