RECHERCHE D'ACTRICE / Mélanie Laurent et le désir

Publié le par theatredufeu

A mon frère qui avait vu la pièce.

RECHERCHE D'ACTRICE / Mélanie Laurent et le désir

Dans l'écriture qui nous occupe faisons un petit pont entre le désir et le choix des acteurs.

Prenons Mélanie Thierry et son choix de jouer en 2015 Anna Christie d'Eugen O'Neil après avoir joué dans la pièce de Tenessee Williams, Baby Doll, qu'elle jouait en 2009 au Théâtre de l'Atelier. C'est sur cette première pièce que nous revenons et je vous invite à lire ce très bel entretien : cliquez ici. Ce moment de théâtre est basé sur le désir (comme la plupart des pièces de Tenessee Williams) ; il s'achève sur une forme d'instabilité, magnifiée et machinée par la déconsctruction-eclatement du décor que constitue la maison. Mais les parcours d'actrices empreinte souvent suivant la tonalité qu'on leur souhaite le même chemin, ce que confirme son choix pour la seconde pièce. « Quand j’ai commencé à aimer les actrices, j’ai fini par être totalement fascinée. Notamment par Marilyn. Ce mélange de vulnérabilité, de puissance, de pudeur aussi, me bouleverse. D’ailleurs j’ai appris récemment qu’elle avait joué Anna Christie quand elle prenait des cours chez Lee Strasberg, » confie-t-elle.

 

RECHERCHE D'ACTRICE / Mélanie Laurent et le désir

Quand Gala lui demande quel homme elle serait, Mélanie Thierry répond qu'elle souhaiterait être l’aventurier Indiana Jones « Quand je voyage, c’est en famille, avec les gosses: on glisse deux t-shirts et une valise de médicaments dans un sac à dos, on met un chapeau, on ne sait pas très bien où on va, ni où on va dormir, on a l’impression que c’est l’aventure!  »

On comprend mieux ses choix artistiques, pertinents, à l'éclairage de ce propos : « Nous sommes dans une instabilité permanente depuis treize ans. C'est ce qui rend la vie aussi palpitante. Je suis dans une recherche d'instabilité constante, dans ma vie personnelle ou sur les tournages J'en ai besoin sinon je m'emmerde ». On trouve là ce goût du tiraillement que l'on pouviat retrouver dans la pièce et qui faisait d'elle un vecteur de désir impressionnant. Cela est d'autant plus captivant de vie, qu'elle dit faire passer sa vie de faille avant tout. « Une fois que le spectacle est terminé, quand on rejoint sa loge, qu’on se démaquille, il y a un moment de lâcher prise, un sentiment de plénitude très agréable, »

Sa vie personnelle éclaire aussi sur ses envies et ses orientations : Dans le magazine Elle, elle déclare à propos de son compagnon Raphaël : « Il est tellement brillant, tellement cultivé, tellement drôle, vante l'intéressée, follement amoureuse. Avec lui, c'est comme si tout était possible, tout était ouvert. » Pour Psychologies Magazine, elle ouvre son coeur également : « C'est bien ce dont je suis le plus fière, oui. Forcément, en douze ans, cela n'a pas été toujours calme, mais on a su résister, et j'ai l'impression que cela nous a rendus très solides ensemble. On est plus liés que jamais. Ça a du sens, ça oui, c'est sûr. Cela m'émeut de me réveiller le matin à côté de lui et de voir les deux enfants que l'on a eus ensemble. (...) Un histoire de douze ans avec deux enfants, ça a quand même plus de sens que de se taper des mannequins de passage. Donc je sais que, si cela arrivait, je lui pardonnerais. Et c'est un père génial. Oui, vraiment, je suis contente d'avoir été persévérante durant toutes ces années où il sortait beaucoup. Cela en valait la peine. »

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